Note de l'auteur
- Noté 4 stars
- Excellent
- Sex in the Kitchen
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Octavie Delvaux avec Sex in the Kitchen, tout un programme ! C’est le dernier livre audio en date que j’ai eu l’occasion d’écouter dans la nouvelle collection Libido présente sur le service Audible d’Amazon. En effet, j’ai déjà eu l’occasion de vous parler de ce service performant qui existe depuis déjà un moment. Mais depuis le 14 février 2018, la collection Libido est arrivé, augmentant drastiquement le nombre de titres disponibles sous la rubrique de la littérature érotique et pornographique. Alors que j’écoute encore La pharmacienne d’Esparbec que je vous présenterai bientôt, c’est au tour de Sex in the Kitchen d’Octavie Delvaux de passer entre mes oreilles pour vous en faire un retour.
Merci à Edwin et Angèle de Versacom qui me permettent de vous présenter ce livre audio de la collection Libido
Critique de Sex in the Kitchen d’Octavie Delvaux
Sommaire
Aujourd’hui, je vais donc m’atteler à vous parler de Sex in the Kitchen d’Octavie Delvaux ! Nous allons voir ensemble qui est l’auteur de ce roman, mais aussi découvrir le pitch de ce dernier avant de vous en dire ce que j’en pense en détail. Commençons par découvrir celle qui se cache derrière Sex in the Kitchen.
Qui est Octavie Delvaux ?
Avant de se plonger dans la critique de Sex in the Kitchen, je vais déjà vous parler de celle qui se trouve derrière la plume de cette histoire. Il s’agit d’Octavie Delvaux. Vous savez, la même personne qui a écrit l’ouvrage Osez dresser votre mari dont la critique est disponible sur le site. Pour vous en dire un peu plus, Octavie Delvaux est une plume incisive qui écrit avec des mots piquants et qui s’amuse même avec son lecteur. Elle est née à la fin des années 70 et a passé son enfance à voyager. En effet, elle a suivi sa famille en Afrique, aux États-Unis, dans les Antilles et même jusqu’au sud du Japon.
Elle a fait ses premiers pas en étudiant à La Sorbonne et s’est spécialisé dans la recherche de manuscrits médiévaux rares. Il arrive également qu’elle intervienne dans des universités pour son expertise. C’est une passionnée d’art, mais pratique également le dessin, la photo, la musique et la danse. C’est une pluridisciplinaire. Cependant, c’est vraiment l’écriture qui lui plaît le plus. Il faut dire que les mots lui permettent de donner sens à sa sensualité exacerbée et ses premiers textes érotiques étaient justement orientés en ce sens, notamment avec sa découverte de l’univers sadomasochiste. C’est une femme qui n’est pas non plus orientée que dans ce domaine. Elle aime autant la bestialité que la tendresse. C’est en 2010 que son premier texte est publié. De nos jours, Octavie Delvaux a publié un bon nombre d’ouvrages, notamment chez La Musardine. C’est également l’auteur de la comédie érotique Sex in the TV.
Les informations techniques sur Sex in the Kitchen
Sex in the Kitchen est donc un roman mais surtout, un livre audio dans la version que je vous présente. Il est disponible depuis le 14 Février 2018 sur la plateforme Audible d’Amazon dans la collection Libido. Cette version audio est lue par Andrea Delafosse pour une durée de 8 heures et 16 minutes, le tout dans sa version intégrale et en langue française.
Petite information également sur l’aspect technique que j’ai découvert pendant l’écoute. Vers le chapitre 4 je crois bien, il y a un passage où Charlotte rentre dans un bar rejoindre ses amis en parlant d’un certain Stan. Lors de cette séquence, une partie du texte a été lu deux fois d’affilé par la conteuse. C’est un petit passage de 15 secondes, mais on le remarque clairement à l’écoute. Cela perturbe l’auditeur d’entendre deux fois le même passage. Je pensais que l’application déconnait, mais non, c’est bien une erreur de l’ouvrage. Rien de grave, mais je tenais à le souligner.
Quelle est l’histoire de Sex in the Kitchen ?
Voici le cœur de Sex in the Kitchen, son histoire. Car oui, c’est l’histoire qui va nous permettre de découvrir les personnages et leurs aventures. C’est donc les aventures de Charlotte que l’on va suivre. C’est une jolie brune de 28 ans, qui est en même temps maquettiste pour un magazine de cuisine, mais également blogueuse culinaire sur des recettes bio et tendance. Car oui, Charlotte n’est pas du genre à manger de la nourriture transformée et industrielle. Autant vous dire que c’est clairement dans l’actualité d’aujourd’hui. Tout se passe bien dans sa vie, sauf peut-être sa vie sentimentale.
Pourtant, elle est en couple, avec un gentil garçon, Benoît. Mais cette relation ne lui suffit pas. Benoît est trop gentil, trop rangé. Évidemment, ses amies n’ont pas une vie aussi rangée qu’elle. Charlotte a deux copines, Morgane et Déborah. La première est une fan de mode et nymphomane sur les bords, l’autre est orthophoniste la moitié du temps et dominatrice, l’autre moitié. Autant vous dire que Charlotte rêve d’un peu plus de bestialité dans sa sexualité qu’en ce moment. Mais la vie tranquille de Charlotte va s’arrêter du jour au lendemain, lorsqu’elle quitte son mec et découvre l’arrivée d’un nouveau directeur en charge de la direction du magazine « Côté cuisine » mais aussi, l’arrivée d’un mystérieux admirateur.
Les autres médias concernant Sex in the Kitchen
Bien entendu, Sex in the Kitchen en version audio n’est pas la première version ayant vu le jour. En effet, en 2013, une version papier a été édité par La Musardine, dans un format 133×214 mm sur 320 pages. Il y a même eu un trailer de lancement ! Oui, un trailer ! C’est ce que l’on fait pour le cinéma, mais en aucun cas pour un roman. Mais quand on a lu ou écouté Sex in the Kitchen, on comprend pourquoi. Mais je vous en reparlerai un peu plus tard.
Mon avis sur Sex in the Kitchen
C’est le moment de vous dire ce que j’ai pensé de ce premier roman d’Octavie Delvaux ! Franchement, je n’étais pas très emballé au début. Pour moi, Sex in the Kitchen, c’est le genre de roman trop nian-nian. C’est ce qu’on appelle du Chick lit. De la littérature érotique pour des femmes, écrites par des femmes. Rapidement, lorsque j’ai commencé à écouter cet ouvrage, j’avais l’impression de me retrouver dans un roman pour ménagère. Le genre de mélange des genres, entre Sex in the City et la trilogie 50 nuances.
Et c’est vraiment le début du roman qui m’a donné cette impression. On y parle de vêtements, d’accessoires de mode, de modes de vie… J’avais l’impression de feuiller un magazine « Elle » quand je me retrouve chez le médecin, qui propose ce genre de revue, souvent daté de plus de 2 ans en général. Et le tout, saupoudré d’un vocabulaire qui ne me plaisait pas trop. Par exemple, du genre, « …son sexe engorgé la démangeait à l’annonce du coït« .
Quand Sex in the City rencontre 50 nuances
Mais il est vrai qu’en écoutant Sex in the Kitchen, je n’ai pas pu résister au fait de comparer ce roman à la série mythique Sex in the City ! Je connais un peu celle-ci, dans les grandes lignes et j’ai vraiment l’impression de retrouver cette ambiance. Sauf qu’ici, nous sommes en 2013 et la sexualité y est encore plus débordante et débridée. Un moment donné, j’avais même l’impression d’écouter une série audio, plutôt qu’un roman. C’est même à se demander pourquoi Sex in the Kitchen n’est pas une série TV ou même un long métrage ! D’où l’histoire du trailer de lancement.
Humour, esprit contemporain, style de vie et conversations débridées, c’est vraiment ça que l’on retrouve dans ce premier roman d’Octavie Delvaux. L’érotisme devient presque inaperçu dans tout cela. On y parle de sexe, mais toujours avec un certain ton pour plaire aux plus grands nombres, tout en jouant sur les univers. Car oui, on y parle de SM, de BDSM, de sodomie, de pony play et j’en passe. Le mélange entre Sex in the City et 50 nuances n’a jamais été aussi semblable à cela.
Une histoire à double sens
Oui, Sex in the Kitchen n’est pas aussi léger qu’il n’y paraît. Il y a vraiment deux manières d’écouter cet ouvrage. Il y a une première lecture, le sexe, les hommes et les femmes. Les hommes sont vilains. Ils préfèrent la traînée que la ménagère ou sont soumis. Les femmes elles, sont cochonnes et parlent beaucoup de sexe. Et surtout de sodomie. C’est comme si elles cherchaient à dire le plus de grossièretés à la minute. On y parle même de pegging. Ce serait même selon Déborah, la dominatrice, le moyen de fidéliser un homme.
Bref, cette première lecture montre que les femmes revendiquent leur sexualité et même leurs vices. Beaucoup de pratique sont présentes, que ce soit la masturbation, l’usage de sextoys, le port d’une tenue de soubrette ou l’usage du collier de soumission. Et encore, je ne parle même pas de plugs dans le cul, d’urophilie ou d’usage de cravache. Il y a de tout.
Ce qui m’amène donc à la seconde lecture, la critique d’un certain mode de vie. On sent qu’Octavie Delvaux se moque un peu des hommes et des femmes qu’elles décrient. Les comportements sexuels des hommes et des femmes sont mis à rude épreuve. On y trouve des caricatures du monde de la mode, des magazines et du journalisme. Les femmes sont cochonnes, elles parlent de sexe entre elles, bien plus que les hommes et de manière crue. On trouve également une certaine caricature des femmes. Déborah, la dominatrice au sens froid, qui encule les hommes et leur donne des ordres (je pense à Poupette notamment) et qui organise même des soirées de partouze de soumis où les femmes deviennent des voyeuses. Et les hommes sont tous imparfaits, livrés en pâturage, de la vraie barbaque. D’ailleurs, un des soumis se nomme « La barbaque ».
Conclusion sur Sex in the Kitchen
Au final, Sex in the Kichen est très sympa à lire. Et pourtant, je suis assez difficile en littérature érotique. Ici, les codes ne sont pas emprunts de la littérature érotique classique. C’est étrange, mais surtout amusant. Si le scénario du début était typique des bouquins érotiques pour les ménagères de plus de 40 ans, au fur et à mesure, je me suis laissé séduire. Charlotte est une certaine représentation de la femme. Sage en apparence, mais coquine dans sa tête. Elle pense au cul ou à la bouffe, un sacré cliché. J’ai eu aussi un peu de mal avec le personnage de Morgane, fan de mode et nympho, mais surtout, fan de mode. Et ça, j’ai du mal, même dans la vie réelle.
Je trouve aussi que l’aspect univers cuisine/sexe aurait pu être bien plus travaillé. Ce sont deux univers qui se marient bien en temps normal. Ici, la bouffe ne sert qu’à meubler l’histoire. J’ai également aimé les dialogues. Ils ne sont pas vraiment excitants, mais drôles. C’est clairement la partie qui fait penser le plus à la série Sex in the City. Il y a parfois un peu trop de mots graveleux, mais rien de bien méchant non plus. J’ai également aimé que l’on trouve certains sujets de la sexualité comme le pegging ou le massage prostatique. De plus, la lecture/l’écoute est facile et abordable. On passe un bon moment en l’écoutant. Et la narratrice fait un sacré effort pour changer sa voix à chaque changement de protagonistes, c’est top. Ah oui, au fait, j’avais vu juste en devinant qui se cachait derrière le mystérieux inconnu qui drague Charlotte… Trop facile.