Pervers adeptes de la pornographie… Vous vous demandez bien de quoi je vais vous parler! Lors d’un échange de mail avec une blogueuse sexe, je reste béate sur cette phrase : Une publication traitant de sexe sur Twitter « est automatiquement repris par des exhibitionnistes ou pervers adeptes de la pornographie ».

Et là je me dis WTF? Je me suis un peu excitée toute seule pour une raison, je passe beaucoup (trop) de temps sur Twitter, je trouve ce réseau très cosmopolite et intéressant, même si les échanges sont éphémères, je peux discuter avec des gens très différents et j’adore ça. Et puis j’avoue que j’ai un peu bloqué sur cette phrase « pervers adeptes de la pornographie« . Même en l’écrivant, plein de questions se bousculent : Les adeptes de la pornographie sont-ils forcément pervers? Tous les pervers sont-ils obligatoirement adeptes de la pornographie? Est-ce que mater des pornos veut dire qu’on va violer des enfants?

Cette phrase est aussi ridicule qu’elle me laisse pantoise. Je ne doute pas que des pervers matent des pornos et si cela leur évite de faire des saloperies dehors je dis, carpe diem. Je regarde moi-même des pornos, cela fait-il de moi une grosses perverse? Vais-je brûler en enfer, ou sur le bûcher d’une certaine moralité plus que douteuse? Je l’ignore…Mais cette phrase pleine de non-sens m’amène aujourd’hui à vous parler de moi et du porno.

Ma relation à la pornographie : Première masturbation et premier orgasme

pornographie : première masturbation

J’ai commencé à me masturber vers dix ans, je ne savais pas ce que je ressentais et le premier orgasme que j’ai eu était lors de l’introduction d’un crayon de papier dans mon vagin. J’ignorais évidemment ce qu’était un orgasme donc je n’ai pas pu deviner que j’en avais eu un! La sensation était très douloureuse, je me suis même dit « plus jamais », douloureuse mais à la fois très agréable. Je me souviens que je me masturbais de temps en temps, cela me calmait même si je trouvais cela dégoûtant. Un soir, je n’arrivais pas à dormir et je retrouve mes parents devant un film romantique (à la con) et là, je vois un couple s’embrasser, langoureusement.

Les premières sensations

À cet instant je ressens de gros frissons dans mon bas-ventre, je dois avoir 12 ans…C’est agréable et je fais très vite le rapprochement entre l’acte sexuel que j’ai sous les yeux et les picotements dans mon sexe. À cette époque, mes parents avaient un abonnement au câble (TPS) avec dans le pack, la chaîne XXL gratuite à partir de 22h00. Par curiosité, je me suis mise un soir devant. J’ai vu des corps, du désir, du plaisir et les picotements sont revenus! On peut dire que c’était ma première expérience de pornographie ! J’ai conscience qu’elle est arrivée très tôt. J’avais regardé un porno alors que je ne savais même pas ce que signifiait le mot « fellation »… Je n’y vois rien de sale, j’ai compris le sens des mots envie et sexualité en regardant des films porno et surtout des films érotiques (on ne voit jamais le sexe du monsieur).

Ma relation à la pornographie : mes premiers pornos

pornographie : premier porno

Plus tard, bien plus tard, à l’heure de la majorité et des débuts « réels » dans ma sexualité, j’ai commencé à regarder régulièrement des films pornos. Je suis impatiente dans la vie et j’ai beaucoup de mal à m’allonger sur un lit et me faire jouir comme ça. J’avais besoin de stimulation visuelle. J’ai regardé beaucoup de porno et j’en regarde encore d’ailleurs, seule ou avec mon homme. Et je n’ai pas l’impression d’être perverse. Je dirai même que j’ai l’impression d’être curieuse. J’ai d’ailleurs envie de vous parler d’un film qui m’a donné envie de connaître le plaisir anal.

C’était quoi ce film au juste ?

Je me marre d’avance car ce film était kitsch au possible… Une grande blonde refaite de partout, deux mecs en costume. L’un est assez imposant, il est à la tête d’un réseau douteux russe, l’autre est plus fin c’est un sous-fifre. N’oublions surtout pas le doublage des acteurs et cet accent russe plus que surjoué… Le chef de cette mafia russe est assis dans le canapé pendant que la blondasse le suce, elle est debout penchée, je vois son cul. Cet homme sort une phrase mémorable à son sous-fifre « prépare lui le cul, je ne lui prendrais pas la chatte, les chattes c’est pour les PD ». Euh…QUOI?!!! Hahaha, j’en ris encore tellement nous sommes éloignés de la réalité, c’est d’un ridicule innommable mais je continue… L’autre gars s’exécute et « prépare » le cul de la demoiselle. C’est cette scène qui m’a marqué….

Mon premier orgasme

Ce mec fait un cunni à cette demoiselle en détresse qui va méchamment se faire péter le cul. Il lui lèche les fesses et la dilate en s’appliquant beaucoup. J’ai aimé ce contraste avec l’autre con qui ne baise pas les nanas par la chatte parce que ça fait PD! L’aventure s’arrête ici. J’imagine que je me suis caressée quelques minutes, joui et coupé l’ordi. Un jour, je me prévois un « bain orgasme ». Je me suis emparé de ce sex-toy Dorcel qui ne vibre plus depuis longtemps car la qualité laisse franchement à désirer. Je ne sais plus trop ce qui m’est passé par la tête. Mais je sais avoir joui très fort, avec ce sex-toy dans les fesses, pendant que je me caressais le clito et repensais à cette scène.

Ma relation à la pornographie : conclusion

Je ne dis pas que les films pornographiques sont absolument à regarder pour apprendre. Et ce n’est surtout pas le cas. Dans mon cas, ça m’a ouvert des horizons. Je ne doute pas que des gens soient réellement malades face au porno. De nombreux CHU ont ouverts des pôles d’addiction au porno pour aider des patients réellement malades. Des malades qui d’ailleurs ne sont pas forcément des pervers! Je ne doute pas aussi que des jeunes n’aient pas suffisamment de recul pour dissocier le film de la réalité. C’est dommage pour eux, tout comme cette jeune fille qui pense que les rencontres amoureuses se font toujours comme dans « Coup de foudre à Nothing Hill ».

Le porno, aujourd’hui

Aujourd’hui, je regarde moins de porno car je suis en couple et que je n’ai pas besoin de « stimulation ». Mais il m’arrive et nous arrivent de baiser devant un film. C’est marrant, excitant, c’est surtout comme ça! Bizarrement, les pornos que j’ai le plus vus sont très éloignés de mes penchants personnels. J’adore voir des filles ensemble, des scènes exhibitionnistes, des homos même. Il ne faut pas toujours tout intellectualiser. Le porno c’est excitant et éphémère, on le coupe dès qu’on a joui.

Je ne pense pas être une perverse adepte de pornographie, je dirai que je suis ouverte d’esprit! Si tel est votre cas, vous avez le droit de laisser un petit commentaire et de visiter ce blog que je viens de découvrir qui parle très très bien des pornos, avec de la légèreté et de l’humour, tout ce que j’aime!

Article sur les pervers adeptes de la pornographie : Est-on pervers si on regarde un porno ? Doit-on continuer à regarder du porno ? Lilou vous répond.
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