Masturbation quotidienne : La fin d’une routine

Aujourd’hui, je vais vous parler de masturbation quotidienne et de ma propre expérience. Je ne vais pas vous faire tout un discours sur ce sujet. Vous dire si la masturbation quotidienne est mal ou pas. Ce n’est pas le but de l’opération et je n’ai pas la prétention de vous dire si c’est une bonne chose ou pas. Mon but ici est de parler de cette habitude que j’ai eue pendant longtemps et qui a disparu d’un coup suite à un changement important dans ma vie. Je pense que je ne suis pas le seul à mettre retrouver dans cette situation de masturbation quotidienne.

La fin de ma routine de masturbation quotidienne

Je vais donc vous parler de mon expérience. Non pas comme un modèle à suivre, mais comme un modèle d’exemple, d’illustration. Un exemple pour montrer qu’une masturbation quotidienne qu’on a l’impression de ne plus contrôler, n’est pas une fatalité.

L’origine de cette masturbation quotidienne

Je ne sais plus très bien quand cette masturbation quotidienne a-t-elle commencé. Avant de connaître la sexualité à deux, je me masturbais régulièrement. Mais pas quotidiennement, chaque matin, comme je l’ai pratiqué pendant plusieurs années. C’était régulier, mais pas fixe. Ce n’était pas forcément tous les jours, ni à la même heure, ni au même endroit. C’était tout simplement relié à mes pulsions, mes envies et non à un automatisme. Je le faisais, car j’en avais envie avant tout.

C’est une fois que j’ai découvert la sexualité à deux que cette pratique est arrivée. Je crois même que c’est arrivée pendant ma relation avec Lilou. Ce n’est clairement pas elle l’origine de cette addiction, c’est une certitude. Je pense que cette pratique est venue par répétition d’une routine quotidienne qui s’est installée. Vous savez comme votre petit gâteau de 16h qu’il faut absolument que vous mangiez chaque jour sous peine d’être en manque ? C’était un peu ça. Et je pense que d’être plongé dans l’univers du cul comme je le suis encore à présent, a favorisé ce besoin de masturbation quotidienne. J’étais surchargé de besoin, d’envie, de découvrir une sexualité large et profonde. J’étais accro à ça. Et pourtant, j’étais gâté sur le plan sexuel. Ce n’est pas comme si j’étais frustré au quotidien.

Comment cette masturbation quotidienne se manifeste t-elle ?

Par une envie compulsive ou par une simple habitude. Tous les jours, presque sans exception, je pratiquai ma masturbation quotidienne. Je me levai de mon lit puis me diriger vers le salon. J’allais faire couler le café dans la cafetière, je m’installais tranquillement et buvais mon nectar. Une fois terminé, direction la douche pour s’habiller par la suite. Et à chaque fois, même en semaine, avant d’aller travailler, je me faisais jouir en masturbation devant une vidéo pornographique.

C’était systématique. Comme poussé par un mécanisme inconscient. Ce n’était plus vraiment une envie parfois, mais un simple réflexe routinier. Je ne faisais presque plus attention à cet acte du quotidien. C’était aussi naturel que de boire un café, manger une pomme ou se brosser les dents. C’était inscrit dans mon quotidien, sans savoir vraiment pourquoi. Et si jamais je n’avais pas eu l’occasion ou le temps nécessaire pour me masturber le matin, je rattrapais le coup le soir, avant de me coucher.

Quel était l’intérêt de cette masturbation ?

Pourquoi j’avais tant besoin de pratiquer une masturbation quotidienne ? J’étais en couple, j’avais une vie sexuelle bien remplie, presque quotidienne. Pourquoi je ressentais le besoin de me masturber ? Avec un peu de recul, je pense que ça me faisait du bien. Jouir, c’est toujours plaisant. Mais cela ne peut pas tout expliquer. Surtout quand on est en couple et que sexuellement, tout se passe bien. Était-ce un besoin de soulagement ? De vider une énergie débordante ? De relâcher la pression avant d’aller travailler ? Ou tout simplement pour être plus détendu par la suite ? Je n’en sais rien, à vrai dire.

Peut-être était-ce tout simplement une mécanique ancrée en moi, une sorte de besoin de calmer des pulsions sexuelles qui étaient plus fréquentes que la moyenne ? Peut-être que j’avais besoin de stimuli visuels en quantité ? De vider ma frustration qui pouvait se manifester de temps en temps ? De tenter de me séparer d’une angoisse profonde ? Je n’en sais rien. Et je pense que je n’aurai jamais de réponse à ce sujet.

Comment cette masturbation s’est arrêtée ?

Cette pratique s’est arrêtée net. D’un coup, sans m’en apercevoir. Le jour où j’ai compris que ma relation avec Lilou s’était terminée. Le choc affectif m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses. Cela m’a remis et me remet encore en question chaque jour. À cet instant, ma libido s’est éteinte. Mes sentiments et ma situation ont tellement étaient bousculés que cette pratique de masturbation quotidienne s’est envolée. Je n’avais plus envie de sexe. Plus envie de jouir. Je ne bandais plus. Et d’un coup, ce mécanisme routinier s’est arrêté. Comme ça, sans m’en apercevoir. Uniquement par la nature de ma situation et de mes sentiments.

Faut-il avoir peur de cet arrêt ?

Au début, j’ai eu peur. Peur de ne plus bander. Peur aussi de ne plus prendre de plaisir sexuellement. Avais-je perdu mon désir ? Étais-je devenu asexué ? Non, ce n’était pas possible. J’étais simplement sous le choc. Ma sexualité n’était plus aussi importante qu’avant. Elle n’avait plus la même place dans ma tête. Ce n’était plus aussi primordial. Je n’avais tout simplement pu envie. Psychologiquement, quelque chose était venu se mettre au travers de la route. C’était forcément temporaire. Il était impensable que ma propre relation à la sexualité s’arrête. Surtout ma sexualité à moi. Celle que je pratique seul.

Aujourd’hui, est-ce que cette pratique me manque ?

Non. Quand j’étais dans cette routine, je pensais que je ne pourrai pas arrêter. Je me masturbais tous les jours, à peu d’exception prêt. Certains jours, je me masturbai trois fois avant l’arrivée du moment de manger le midi. J’étais pris d’une envie irrésistible parfois de me faire jouir. Car c’est plaisant de jouir, ça fait du bien. Oui, mais jusqu’au jour où tout a basculé. Mon plaisir sexuel était à 0, ma libido à 0. Me branler et jouir, ne m’apportait plus aucun plaisir. Pourquoi irais-je me masturber si je n’éprouve plus le même plaisir qu’avant ? Oui, clairement, cette masturbation quotidienne ne me manque plus.

Au final, est-ce que j’ai réussi à retrouver du plaisir ?

Oui et heureusement. Il est venu un temps où ma libido a commencer à se réveiller. C’était comme si elle refusait de s’éteindre à jamais. Non, ceci n’était pas envisageable. Non, je n’acceptai pas que ma sexualité soit remise en cause. Oui, j’ai envie à nouveau de jouir avec beaucoup de plaisir et non pas par mécanisme. Aujourd’hui, l’envie de prendre du plaisir est revenu. Pas autant qu’avant, c’est certain. Mais l’envie de cette masturbation quotidienne mécanique n’est pas revenue. Je me masturbe seulement quand j’en éprouve vraiment l’envie. Je crois que j’ai réussi à casser cette boucle. Et j’avoue que j’en suis fier. Car au final, cette pratique par automatisme n’avait guère de sens. Et vous ? Avez-vous connu cela ? Êtes-vous dans cette même spirale de masturbation incontrôlée ? N’hésitez pas à partager votre expérience.